Pour préserver les terres productives, les pays participant à Conférence sur la lutte contre la désertification (COP14), qui s’est tenue à New Delhi, en Inde, ont convenu de faire de la neutralité en matière de dégradation des terres d'ici 2030 un objectif national.
"La communauté mondiale reconnaît depuis longtemps que la dégradation des terres et la désertification est un problème économique, social et environnemental majeur qui préoccupe de nombreux pays dans toutes les régions du monde", ont noté dans un communiqué de presse conjoint le président de la COP14 Prakash Javadekar, qui est également le ministre indien de l’Environnement, et le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), Ibrahim Thiaw. La neutralité en matière de dégradation des terres combine une réduction du taux de dégradation des terres et une restauration des terres dégradées. Elle doit permettre d’accroître la sécurité alimentaire en préservant et restaurant les services rendus par les écosystèmes. "Les pays s'attaqueront à l'insécurité foncière, y compris l'inégalité des sexes, encourageront la restauration des terres afin de réduire les émissions de carbone liées à la terre et mobiliseront des sources de financement innovantes auprès de sources publiques et privées pour appuyer la mise en œuvre de ces décisions au niveau national", ont précisé MM. Javadekar et Thiaw. Le cadre utilisé pour rendre compte des actions sera amélioré afin de pouvoir prendre en compte des questions-clés telles que l'égalité des sexes, la réponse à la sécheresse et l'influence des modes de consommation et de production et des flux sur la dégradation des terres. Dans la Déclaration de Delhi, les ministres ont exprimé leur soutien à de nouvelles initiatives ou coalitions visant à améliorer la santé et le bien-être humain, la santé des écosystèmes et à promouvoir la paix et la sécurité.
Ibrahim Thiaw a également attiré l'attention sur le rôle que joue le secteur privé dans la restauration des terres, notamment en promouvant des chaînes de valeur durables, et sur les mesures incitatives, telles que la réglementation favorisant l'innovation pour la gestion durable des terres et les mesures récompensant la conservation, la restauration et l’utilisation durable des ressources.